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Il est difficile de mieux montrer l'immémoriale fraternité
des arts.
Le "travail" de Gabrielle Thierry (puisque les artistes se servent
maintenant couramment de ce mot modeste de préférence à "inspiration" ou à l'un de ses synonymes)
est une admirable démonstration de la fraternité des arts. Elle fait voir et entendre que si les formes de la
musique peuvent être lues picturalement - et inversement - et que si, de
plus, les formes picturales peuvent être vues ou lues musicalement puis
rejaillir ensuite en formes peintes, c'est parce que l'effet de vie est, au
bout du compte, leur dénominateur commun.
Les nymphéas de Monet
sont une chose, la Sonate pour violon et clavier de Jean-Sébastien Bach
en est une autre, L'Amandier ou La Musicalité des Nymphéas de
Gabrielle Thierry en sont deux autres encore, mais comment nier que ces
oeuvres, si on aime les découvrir, reposent sur des formes qui sont vives
et qui font vivre. Il est difficile de mieux montrer l'immémoriale fraternité
des arts.
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Des silences des champs de Verdun à ceux de Giverny....
Symphonie de douleurs et de paix
J'ai pris le temps d'écouter l'émission d'Ameisen. Elle m'a conforté dans l'intuition qu'il y a des
êtres capables de syncrétiser en un mélisme unique leurs perceptions sensorielles et intellectuelles.
Ce don en fait des voyants, ils peuvent être prophètes, ils sont , plus souvent, exclus, tués même...
C'est plus sur ! C'est, pourtant eux, artistes souvent, qui sont les boussoles de l'humanité piétinante!
Je vous vois comme une cavalière hypersensible et pure passant après les quatre de l'apocalypse pour tirer
un fil rouge
sang des champs de Verdun , le nouer à un arc en ciel plongeant, en symphonie, dans le bassin aux nénuphars.
Pour dire qu'au plus noir de la guerre, comme dans la plus lumineuse contemplation,
il est question d'amour, de dépassement, d'espoirs, de mystères impalpables, de silences.
Dans le fond , la musique comme l'écriture sont libératrices parce qu'elles réconcilient avec nos
silences intérieurs, nos lieux de paix.
Je suis , pour ma part , un synesthète du goût , j'ai la mémoire des goûts.
Je suis capable d'inventer un plat en sachant physiologiquement, les goûts qu'il aura.. J'ai été
capable d'en faire varier les goûts en fonction des convives. Cuisiner, consiste d'abord à offrir.
C'est un don éphémère et ingrat (ce qui n'est pas bon pour la ligne)...
Patrick Verroust
16/05/2012
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Si l'on peut penser, dans le domaine de la peinture,
à Van Gogh qui, à partir de photos en noir et blanc, de peintures de Millet ou Delacroix, réalisait
des peintures en couleurs, ou, bien sûr, à Picasso qui "transcrivait" à sa manière
les grandes œuvres du passé,
votre démarche à vous est d'une grande originalité.
Votre démarche me rappelle une conversation entre Delacroix et Chopin à propos de ce qui fait "la logique en art".
Alors que Chopin pense que la fugue est comme la logique même en musique, Delacroix, lorsqu'il revient plus tard
sur cette question, évoque un autre type de logique obtenu, non pas par la répétition de motifs, mais par
l'enchaînement de phrases naissant les unes des autres (comme chez Mozart), critiquant, du même coup,
les peintres recherchant l'unité par "la concentration de l'effet". Monet se rapprocherait donc de cette
conception "musicale" de la peinture, selon votre regard, et d'après la photo de votre peinture,
cela semble très évident.
Michèle Barbe
(Professeur en Musicologie, U. Paris-Sorbonne)
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Dans la presse
Devant les Nymphéas aussi,
au Musée de l'Orangerie, il faut marcher, lentement, trouver un rythme
en soi qui convienne à leur découverte. Installée depuis un an
devant ces tableaux immenses comme elle le fut précédemment au bord de
fleuves et de rivières, Marie Gabrielle Thierry en peint la musique.
Oui, la musique de ces tableaux. Elle
rejoint en cela de très rares peintres qui, comme Baudelaire en poète
avec les voyelles, voulurent donner des couleurs aux sons. Paul Klee,
Kandinsky accomplirent en ce sens des quêtes savantes qui peuvent nous
avoir laissés sur le bord du rivage. Au moins nous ont-ils fait
comprendre qu'à chercher dans la musique et ses représentations sonores
ce qu'ils pouvaient traduire en représentations visuelles, ils étaient
véritablement à l'écoute de l'homme, tendus vers lui, se sentant
capables non de venir à bout de son mystère mais au contraire heureux
de l'accroître en cherchant à le cerner. "
La Croix, 30 mars-1er Avril 2011
La musicalité des Nymphéas
par Geneviève Jurgensen
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In the Press
"Strolling to the French Impressionist galleries, I* ask
if imagery passes through her mind while she plays. "Not really," she
replies. "I think of nothing but the music itself. But I have drawn
analogies between the two. When I was studying Beethoven's 'Emperor
Concerto,' my teacher [the late, celebrated Italian pianist] Maria
Curcio was trying to convey the concept that music is both vertical and
horizontal in its harmony, its counterpoint, its textures. I was having
trouble absorbing this. Meanwhile, my
husband and I visited Paris, where we went to see Monet's 'Water
Lilies' in the Orangerie. On
one hand you could view these paintings as flat arrangements of colors
or layers of paint. But most vividly you could concentrate on
the layers of water lilies floating on the water, submerged in the
water and also reflected on the surface of the water. Suddenly I
realized 'that's exactly what Maria's talking about.'"
*American pianist Simone Dinnerstein
Wall Street Journal : March 16, 2011
in Finding
Parallels in Paintings
by Barrymore Laurence Scherrer
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